Rum and Blues – "James & Joe"

Dans cette nouvelle rubrique intitulée “Rum and Blues” (R&B), je vais publier une série d’articles dans lesquels je vais unir et vous parler de deux de mes passions, qui sont le rhum et comme vous l’aurez deviné, la musique!

Régulièrement, je vais vous présenter un titre, une chanson, un artiste, une anecdote musicale et je vais tenter d’associer cette musique, à un rhum afin de donner des saveurs aux sons et de faire de cette expérience une séance d’écoute gustative. 
Le titre que je veux vous présenter aujourd’hui n’est nul autre que Hey Joe”, une des chansons phares du défunt virtuose de la guitare, Jimi Hendrix. 


James Marshall Hendrix, mieux connu sous le nom de Jimi Hendrix, était un artiste américain aux origines variées, né à Seattle le 27 novembre 1942. Ce dernier mourut à Londres en 1970, à l’âge de 27 ans (comme beaucoup de légendes de la musique) d’une overdose “accidentelle” d’alcool et de médicaments. 
Jimmy 1
Lors de sa courte carrière, il a cependant réussi à se hisser au niveau de légende incontestable de la culture pop/rock des années 60, et cela, entres autres, grâce au titre “Hey Joe”, une chanson aux aires de blues amplifié à coup de stratocaster, qui nous raconte l’histoire d’un homme qui a tué sa femme parce qu’elle le trompait et de sa fuite vers le Mexique pour échapper aux forces de l’ordre.



Même si on réfère aujourd’hui les origines “pas très claires” de cette œuvre à l’artiste Billy Roberts et que son premier enregistrement commercial a eu lieu en 1965 par le groupe californien “The Leaves”, c’est bien grâce à Jimi Hendrix que ce standard du rock américain a été connu. 
Aujourd’hui, d’ailleurs, beaucoup d’artistes ont repris cette chanson dans différents styles, comme Wilson Pickett en version soul, Brad Mehldau avec une magnifique déclinaison jazz ou le rappeur Fat Joe qui l’a samplé pour en faire un titre de rap. À côté de ça la chanteuse Cher, le groupe hardcore d’Ice-T, Body Count, ou encore SealDeep Purple, Lee Moses et Memphis Black pour ne citer qu’eux ont tous rendu hommage à ce fameux Joe à leur manière.
Du côté francophone, nous avons Charlotte Gainsbourg qui a repris ce titre de manière très sensuelle avec une voix feutrée et bien évidemment Johnny Hallyday, qui l’a entièrement adapté dans la langue de Molière et l’a sorti en même temps que son ami Hendrix. Pour la petite anecdote, les deux versions ont d’ailleurs fini en tête des charts simultanément en Angleterre et en France. C’est d’ailleurs avec Hallyday que Jimmy s’est fait connaître dans l’Hexagone en faisant ses premières parties de concert avec son groupe “The Jimi Hendrix Experience”. 
Je vous laisse découvrir les différentes versions dont je vous parle cette playlist. 
st-james-xoVenons-en au rhum maintenant…
En écoutant ce titre, j’ai envie d’y associer un rhum, et pas n’importe lequel : un Saint James XO! Rien de très “surprenant” me direz-vous, mais deux plaisirs simples qui tout d’abord me tiennent personnellement à cœur, puis qui selon moi se marient à la perfection.
Je retrouve l’intensité mélancolique de ce titre dans le nez boisé de ce rhum qui dégage une certaine chaleur laissant apparaître des notes de tabac blond et de boîte à cigares. L’harmonie chaleureuse régnant entre les différents instruments de l’enregistrement me rappellent les notes de cacao, de café et de moka qui sont également des notes très chaleureuse qui nous appellent finalement à nous laisser planer.
En bouche, ce rhum laisse des allures grasses, douces et suaves, rappelant la voix grave et enivrante de Jimi sur ce titre. Ce nectar titrant à 43° ne se laisse déséquilibrer à aucun moment et reste fidèle à son nez en nous rajoutant quelques “notes” plus fruitées et torréfiées à la mélodie qu’il dégage.
La longueur est comparable à un solo de guitare de l’artiste : on ne s’y ennuie pas et on veut en découvrir d’avantage. Quelles seront les prochaines notes ? Que va-t-il se passer ensuite ?
Finalement, arrivé à la fin de la dégustation, ce rhum aura été aussi complexe et intense que le parcours de Jimi Hendrix et la dégustation à l’image de sa vie : trop courte!
Pour les amateurs, je vous conseille d’écouter la version live de l’artiste Roy Buchanan ou encore la version symphonique du London Symphonique Orchestra pour les curieux, en fin de playlist un peu plus haut. Un pur régal !
Benoit B.

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