Rum and Blues à la Havane…
La semaine passée, j’ai raté le coche, je n’ai pas publié de « Rum and Blues » et pour cause, j’ai été kidnappé à l’occasion de mon anniversaire (une magnifique surprise manigancée par Thia et mes proches) et sans trop savoir comment, je me suis subitement retrouvé à La Havane… Oui, à Cuba, à 8.277 km de chez nous et un rêve d’enfant a ainsi été réalisé.
Je vais donc de ce pas me rattraper avec ce post et, pourquoi pas, partager une expérience relié à l’île de Cuba, que j’aime pratiquer depuis bien longtemps maintenant…
On le sait tous, dès que l’on parle de Cuba ou de La Havane, on parle de cigare, de rhum, mais également de musique et de danse! Tout ces éléments sont omniprésents sur l’île du Che et font d’ailleurs que la culture y soit si riche.
Comme chanson pour cet article, j’aurai choisi non pas un classique parmi un grand nombre d’oeuvres, mais probablement LE classique de la musique cubaine « Chan Chan », titre phare du Buena Vista Social Club de l’auteur, compositeur et interprète Compay Segundo.
Evident me direz-vous, mais toujours aussi jouissif à entendre! Les deux premiers accords de guitare de ce titre me font le même effet à chaque fois: des frissons, les poils des bras qui se dressent, la chair de poule, suivi d’un arrêt dans le temps et d’une projection mentale instantanée au chaud, dans les rues de la Havane.
Ce titre (que vous pouvez écouter dans la playlist sous ce lien avec une magnifique version live en prime) a donc été écrit et composé par Compay Segundo en 1986, soit il y a plus d’une trentaine d’années. Elle a d’ailleurs depuis été reprise par de nombreux artistes dans des styles très différents…
Les paroles racontent l’histoire de Juanica et Chan Chan, issus d’un ancien conte pour enfant du folklore cubain que Compay avait entendu enfant.
Compay Segundo dit lui-même : « Je n’ai pas écrit Chan Chan, je l’ai rêvé. J’ai rêvé de la musique. Il arrive que je me réveille avec une mélodie en tête, j’entends les instruments, tout est parfaitement clair. Je regarde par-dessus mon balcon et je ne vois personne mais je l’entends comme si on la jouait dans la rue. Je ne sais pas ce que c’était mais un jour je me suis levé avec quatre notes sensibles en tête, je les ai plaquées sur des paroles inspirées d’un conte de mon enfance, Juanita y Chan Chan, et regardez maintenant, on l’entend partout. » (source: Wikipédia)
Pour en venir au rhum, si je devais en combiner un à cet oeuvre, ce ne serait nul autre que la Seleccion de Maestros par Havana Club. Ici aussi, une évidence, me direz-vous! Oui, mais en même temps, on ne change pas une équipe qui gagne.
S’il y a bien un rhum cubain que j’apprécie par dessus tout, c’est celui-ci.
Ce rhum est un assemblage des rhums les plus délicats de la marque franco-cubaine et résulte de la collaboration de pas moins de cinq « Maestros Roneros » cubains, sous le regard du fameux Don José Navarro!
A l’image du son que nous avons dans les oreilles, ce rhum donne le ton avec une teinte ambré plus que chaleureuse et un nez épicé et boisé dévoilant lentement des notes de tabac, rappelant les vapeurs d’un bon puro (cigare) comme Cuba sait les faire!
Du haut de ses 45% d’alcool, l’attaque en bouche est vive mais se calme tout aussi tôt! Les notes suaves de café et de cacao se font délicatement ressentir ici aussi avant de relâcher des arômes de tabac et d’épices que l’on pouvait déjà percevoir au nez.
Décidément un ron bien fait sur une musique envoutante… Que demander de plus, si ce n’est qu’un bon cigare! Je vais donc ajouter à cet dégustation les effluves d’un bon puro et non des moindres, celle d’un Hoyo de Monterrey Epicure N°2. Un cigare à la finition parfaite doté d’une douceur étonnante avec de délicates saveurs florales se mêlant aux notes d’épices. Un cigare qui a l’avantage de par son allumage et tirage facile, mais également de sa puissance, de plaire à tout type d’amateur… Une valeur sûre!
Et si vous en avez l’occasion, je rajouterai à tout ceci un petit cortado préparé avec du « cubita », café cubain aux notes aromatiques de chocolat et de noisette grillées très prononcées!
Un pure moment de bonheur qui nous transporte (ou ramène dans ce cas précis) à La Havane, l’un des endroits au Monde où j’ai certainement laissé une partie de mon âme…
Benoit B.